Peut-on faire un DPNI sans ordonnance ?

Peut-on faire un DPNI sans ordonnance ?

Elle concerne environ 700 000 grossesses par an, d’où l’intérêt du dépistage prénatal non invasif, communément connu sous l’abréviation DPNI. Comment y procéder ? Quelles sont les conditions ? On vous dévoile tout dans l’article.

DPNI : à quoi consiste l’analyse et à quoi il sert ?

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Source : BFMTV

Le DPNI ou ADNIc21 (ADN libre circulant) est un test qui détecte les éventuelles anomalies chromosomiques chez le bébé pendant sa vie intra-utérine. Il diffère des autres examens par son caractère non invasif et indolore. 

Le bilan épargne alors la mère et l’enfant des traumatismes induits par les gestes traumatiques comme l’amniocentèse ou la biopsie trophoblastique. De nos jours, le dépistage se fait systématiquement chez les femmes enceintes à risque.

La détection se fait par une prise de sang chez la mère. Il s’agit de déterminer la quantité d’ADN fœtaux dans le but de trouver un chromosome en plus, notamment sur le 21e. 

Le DPNI peut donc identifier très tôt les maladies génétiques les plus fréquentes dont le syndrome de Down (trisomie 21), le syndrome d’Edwards (trisomie 18) et le syndrome de Patau (trisomie 13).

Techniques et fiabilité

La technique consiste à un séquençage à haut débit des ADN de la mère et du fœtus. Il n’y a pas d’analyse génomique proprement dite, mais une mise en évidence d’une surreprésentation d’un chromosome fœtal. C’est ce qu’on appelle le dosage chromosomique relatif.

Niveau fiabilité, le résultat est sûr à 99 % et plus. Mais comme il s’agit d’un outil de dépistage et non de diagnostic, l’examen a ses limites. Il peut arriver que la technique échoue. Les faux positifs et les faux négatifs sont aussi des cas possibles. 

Toutefois, le risque de survenue de ses erreurs s’avère très moindre.

Résultats obtenus

Comme le DPNI est un test de dépistage, il peut aboutir à 3 possibilités de résultat : normal (négatif), anormal (positif) ou non concluant (invalide). Dans la première situation, il signifie que la grossesse n’a pas de risque de développer une trisomie 21, ni 13 ni 18.

Par contre, si le test est positif, il y a forte chance que le fœtus ait une trisomie. Enfin, le terme invalide indique que l’analyse n’a permis aucune interprétation, mais cela ne se produit que dans 1 % des cas.

À quel moment doit-on faire le DPNI ?

Le DPNI n’est pas obligatoire pour les femmes enceintes. Par contre, l’examen est prescrit dans l’ordonnance médicale s’il existe un certain niveau de risque. Ce dernier est évalué à partir de 3 facteurs : le taux de marqueurs sériques, la mesure de la clarté nucale et l’âge de la mère.

Si le risque est de 1/1000, il n’y a pas lieu de faire d’autres explorations. Si le risque est de 1/50 ou plus, une amniocentèse s’impose. Par contre, si le risque se situe entre ces valeurs, c’est là que le dépistage de la trisomie devient systématique.

Quant à la réalisation, le DPNI se fait à partir de la 12e semaine d’aménorrhée, généralement après l’échographie du premier trimestre. 

Aussi, après avoir objectivé une grossesse multiple ou en cas d’une grossesse antérieure avec une trisomie 21, le médecin ou la sage-femme de suivi peut inscrire le dépistage dans l’ordonnance.

Comment bénéficier d’un test DPNI ?

Pour pouvoir passer un DPNI, il va d’abord falloir prendre un rendez-vous avec un médecin. Pendant votre première consultation, le professionnel de santé vous interrogera sur vos antécédents. 

Par la suite, il pourra procéder à un examen physique pour s’assurer qu’il n’y ait des signes alarmants sur la mère. À la fin de son évaluation, le médecin pourra prescrire des médicaments, mais également des examens médicaux nécessaires au suivi de la grossesse. 

S’il estime qu’un DPNI s’avère nécessaire, le test figurera dans votre ordonnance. Pourtant, ce dernier reste facultatif. Par conséquent, la mère se doit de remplir un formulaire de consentement si elle accepte de s’y soumettre. 

Mais la consultation en ligne peut aussi permettre d’obtenir un DPNI. Pour ce faire, rendez-vous sur une plateforme spécialisée en téléconsultation. Une fois le service acheté, un médecin vous recevra dans les minutes qui suivent.

L’entretien se fera par messages, appels ou vidéos. Pour acquérir une ordonnance, il vous suffit de répondre lucidement aux questions du professionnel.

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Source : Qare

Faut-il une ordonnance pour le DPNI ?

La présentation d’une ordonnance venant du médecin, du gynécologue obstétricien ou de la sage-femme est obligatoire pour pouvoir effectuer le DPNI. Mais le système de remboursement n’est pas le même pour toutes les patientes.

En effet, l’Assurance médicale prend en charge le frais du test si le médecin juge la grossesse comme étant à risque. Si l’examen se fait en dehors de ce cadre, ce sera facturé au nom de la patiente. Le prix oscille autour de 390 euros.

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